C'est l'or du jardinier ! Le compost nourrit toutes les plantes, sans risque d'excès, et ne coûte rien à fabriquer. Alors, pourquoi s'en passer ?
Mieux vaut installer le compost à l'ombre, en le tenant à distance des arbres.
Fabriquer son propre compost ne présente pas de difficulté. Il suffit de laisser en tas des matières végétales à décomposer. Si elles sont d'abord broyées ou coupées en petits morceaux, et que le tas est remué régulièrement à la fourche, les choses iront bien sûr plus vite et le résultat en sera meilleur.
Un composteur en bois ou en plastique s'avère plus pratique à l'usage qu'un simple tas posé sur le sol. Protégée des intempéries comme le froid en hiver et la chaleur en été, la masse de déchets végétaux se transforme en humus de façon plus régulière. En revanche, il est moins facile de brasser le tas.
Par ailleurs, mieux vaut installer le compost à l'ombre, en le tenant à distance des arbres. Les racines ont en effet tendance à "venir se servir" dans cette manne déposée à leurs pieds, vidant le compost de toute substance nutritive.
Si vous avez mis beaucoup de tiges, apporter un peu d'accélérateur de compostage.
Nourri aux épluchures
Alimentez votre compostier au fur et à mesure de la production de déchets. Les épluchures, les fleurs fanées, les feuilles mortes et les déchets de taille conviennent parfaitement à cet usage à condition de ne comporter aucune trace de maladie. Contrairement à ce que l'on dit souvent, le tas de compost ne chauffe pas beaucoup et les germes de maladies peuvent se transmettre par ce biais. De même, ne mettez pas sur le tas des plantes en graines, car vous risquez de vous retrouver envahi lors de l'utilisation du compost.
Vous pouvez commencer à composter à toute époque. L'automne et le printemps sont cependant les périodes les plus favorables. Il est mûr un an et demie plus tard en moyenne. Le compost est alors noir et il a une texture grumeleuse. On ne doit pas pouvoir identifier à l'œil les fragments mis à composter. Sinon, il faut les laisser davantage se décomposer. Vous pouvez produire cet humus en moins de temps (un an environ) en broyant systématiquement tous les végétaux et en brassant le tas chaque mois. Il vous faudra aussi apporter un peu d'accélérateur de compostage (du sulfate d'ammonium, non toxique) si vous avez mis beaucoup de tiges à composter.
L'or du jardinier !
Bon à tout faire
Servez-vous du compost pour enrichir la terre lors de la plantation des végétaux : arbres, arbustes, plantes pérennes ou saisonnières… Donnez un coup de pouce à vos massifs en dispersant quelques poignées de cet engrais au pied de chaque pied. Allégez les terres lourdes et collantes en incorporant un seau de compost par mètre carré, tous les deux ans. Nourrissez vos fruitiers en épandant deux pelletées au pied de chaque arbre en fin d'hiver : le compost sert partout dans le jardin !
A savoir
Le compost maison et le terreau du commerce, ce n'est pas pareil. L'humus que l'on fabrique soi-même joue le rôle d'un engrais, car il enrichit la terre à laquelle on le mélange. Le terreau du commerce, lui, est un support de culture, c'est-à-dire qu'il remplace la terre dans les pots. Composé de fibres enrichies, il ne peut pas remplacer le compost lors de la plantation d'un arbre, par exemple.