Tâche classique de l'hiver au jardin traditionnel, le travail de la terre est parfois utile… et parfois pas. Ne vous échinez pas si cela n'est pas nécessaire, mais n'oubliez pas de le faire si votre situation s'y prête.
Déterminer s'il faut travailler la terre ou pas
Si votre sol risque de se gorger d'eau durant l'hiver, il faut faire le nécessaire pour que l'eau puisse s'écouler à travers le sol. Sinon, les racines des plantes vont souffrir d'asphyxie.
Les cas où ce n'est pas indispensable :
- sol sableux, léger ;
- sol paillé durant toute l'année ;
- sol avec racines superficielles à proximité ;
- massifs plantés de vivaces ou d'arbustes (mieux vaut des couvre-sol ou du paillis !) ;
- jardinières et bacs.
Les cas où travailler la terre est utile :
- sol argileux, très collant ;
- sol à enrichir (remblai) ;
- plantations prévues à cet endroit (haies, massif) ;
- sol qui a subi un fort tassement (passage d'engins) ;
- sol soumis à inondation.
En résumé, c'est surtout en terre argileuse qu'il faudra travailler la terre ou si vous avez des projets de plantations dans quelques semaines !
Comment une terre se prépare
En hiver, il n'est pas besoin de peaufiner. Il faut juste décompacter le sol, en formant de grosses mottes, sans émietter ni ratisser. Pluie et gel feront le reste, en attendant le printemps. C'est avant la mise en place des cultures que l'on effectue une finition, en mars par exemple, ou plus tard.
Comment la travailler ?
À la bêche : c'est le plus dur physiquement, et pas le plus efficace. Préférez la fourche-bêche, voire le motoculteur si vous avez beaucoup de surface.
À la fourche recourbée : pour les terres qui ont déjà été travaillées par le passé, cet outil sert à soulever des mottes. On l'utilise en avançant, et non à reculons.
À la fourche écologique : elle permet de soulever de larges mottes sans trop d'effort. On progresse à reculons. Un temps d'adaptation est nécessaire pour savoir s'en servir. Elle n'est pas adaptée aux sols lourds
Fumier, amendement, que faut-il apporter et quand ?
En terre légère, attendez la fin de l'hiver. Plus l'amendement à apporter est fin et décomposé, plus tard il doit être apporté. En conséquence, vous pouvez étaler du fumier frais sur la terre dès maintenant, mais attendre la fin de l'hiver pour le compost mûr.
Arbres fruitiers : pied nu vaut mieux que l'herbe
En hiver, il est plus sain de laisser la terre à nu sous les arbres fruitiers car la pluie pénètre mieux en terre et le risque d'asphyxie des racines est moindre. Griffez ou remuez le sol à la houe, à la serfouette ou la fourche recourbée, de façon à soulever l'herbe et dégager la terre. Il n'est pas besoin de désherber complètement, mais juste de déchausser le couvert en grosses mottes. Procédez tout autour du tronc, au moins sur 1 m de largeur, en prenant garde de ne pas abîmer les racines courant près de la surface. Laissez l'herbe s'installer à nouveau en fin d'hiver.