Optimiser un arbre

Optimisez l'espace disponible en jouant sur les astuces de pros. Vous aurez l'impression d'un jardin plus grand et plus vert, même en ville.

Choisir la matière des pots
Optimiser un arbre
Arbuste banane (Michelia) palissé sur un mur.

Jouez le palissage à fond
Garnir un mur à l'aide d'un arbre est tout à fait possible, car cela n'est pas réservé qu'aux plantes grimpantes ! Il faut d'abord mettre en place une série de fils espacés de 25 cm (en hauteur comme en largeur) sur la zone à couvrir. Un treillis mural en bois est aussi bien adapté pour palisser.

Le secret du palissage
Il réside dans la régularité des opérations de palissage. Prévoyez d'intervenir dès que les nouvelles pousses auront grandi de 10 cm depuis votre dernière intervention. Il est plus facile de guider une jeune pousse le long d'un mur. Si vous attendez trop, vous aurez à courber une longue branche, ce qui est plus difficile car le bois de certains arbustes est cassant lorsqu'il vieillit, comme les fusains, alors qu'il est très souple à l'état jeune. Attachez les pousses avec un lien souple et discret. En intervenant très régulièrement, vous donnerez à l'arbre la forme que vous voudrez.

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Ginkgo fastigié, poussant en colonne.

Les bonnes essences
Beaucoup d'essences se palissent facilement comme les magnolias, le figuier, les arbres fruitiers (hormis le cerisier), le cognassier du Japon, le pyracantha, etc. en théorie, tous les arbres peuvent se palisser contre un mur. Dans la pratique, ceux à bois dur ou à pousses cassantes, comme le ginkgo, sont difficiles à palisser.

Choisissez des variétés compactes
Des arbres qui poussent en colonne (on dit alors qu'ils sont fastigiés) ou qui adoptent un port nain (par rapport à leur grande taille dans la nature) occupent moins d'espace tout en offrant les avantages d'un grand arbre. La palette n'est toutefois pas très étendue.

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Cotonéaster taillé en transparence : de nombreuses branches latérales ont été retirées.

Essayez la taille de transparence
Cette taille consiste à élaguer la partie basse des arbustes pour dégager la place au pied et laisser passer la lumière. Les branches basses qui s'étalent à l'horizontale sont coupées jusqu'à 1,20 de hauteur (environ) et une partie des branches est supprimée si la ramure est très dense. Le pied de l'arbuste est alors plus mince et on ne voit que la structure des branches à la base. Les cotonéasters, le photinia, les fusains et bien d'autres se prêtent très bien à ce jeu. Taillez lorsque l'arbuste est en repos ou qu'il s'apprête à entrer en croissance. N'hésitez pas à prendre du recul pour regarder le nombre de branches qu'il vaut mieux retirer.

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Palissage d'une haie de hêtre : un peu de travail pour une haie fine et occultante.

Faites mince !
Pour créer un écran aussi fin que possible, tressez les branches entre elles ou attachez-les avec des liens de raphia. Vous pourrez ainsi obtenir une haie très dense d'à peine 10 cm d'épaisseur. Il faut toutefois attacher les branches très régulièrement, dès que les pousses libres atteignent 15 cm de long. Taillez sans pitié ni négligence toutes les repousses qui s'écartent de la paroi : cette technique exige un suivi attentif mais le rendu en vaut vraiment la peine si vous pouvez consacrer quelques instants chaque semaine à cette tâche.

M. Jean-Michel GROULT
 
Pépinières PLANFOR
1950 Route de Cère
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Tel : +33(0)5 58 75 90 80