La plantation du douglas

Actualisé le 05-09-2017

Le reboisement par plantation est la seule méthode utilisée pour le douglas.

La plantation est une technique qui permet de bénéficier de l'amélioration génétique.
Ce gain génétique améliore la productivité du douglas.

Les plants en motte :

La plantation du douglas en motte est très récente. Elle représente aujourd'hui 10 % des reboisements de Douglas en France.
Dans le cadre d'un reboisement par plantation, la qualité du système racinaire du plant en motte est primordiale.
Il faut privilégier les godets à parois ajourées (auto-cernage intégral avec boutons racinaires en attente de croissance).
Pour le douglas, les godets ajourés sans fond doivent être de volume suffisant (1 an : > 200 cm3 ; 2 ans : idéalement 400 cm3) pour obtenir des jeunes plants sans déformations racinaires (racines bien ramifiées sans chignons ni étranglements) et garantir des reprises supérieures, un ancrage plus stable et une meilleure alimentation en eau.

Les plants en motte permettent :
- une logistique plus sûre et moins traumatisante pour le plant,
- un gain de temps : mise en jauge évitée, plantation plus rapide si sol travaillé,
- une meilleure reprise : croissance immédiate, transpiration réduite des plants de petites tailles, possibilité de planter des plants toujours frais,
- une période de plantation plus étendue : de février à fin mai.

Préparer votre projet :

Il est important d'établir un diagnostic du chantier à reboiser.
L'objectif est d'adapter les techniques de reboisements aux singularités des parcelles forestières (techniques de labour, fertilisation, densité de plantation).

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Les étapes du reboisement :

La préparation du terrain est indispensable lorsque la zone à planter comporte une végétation préexistante trop concurrente ou des rémanents d'exploitation trop volumineux :

- après coupe rase, sur terrain nu ou en pente : attendre 1 ou plusieurs années la colonisation d'un recrû naturel ligneux (sorbiers, bouleaux, trembles, saules, semis résineux...) et semi-ligneux (ronces, genêts, myrtilles...), puis procéder à l'ouverture, soit de layons étroits à la débroussailleuse, soit de bandes plus larges au gyrobroyeur, ceci en vue de faciliter la plantation et la reprise des Douglas sous abri latéral,

- sur prairie ou dans un tapis dense de graminées en forêt : lacérer le feutrage racinaire de la couche herbacée par un déchaumage mécanique au cover-crop ou un griffage à l'aide du chisel.

Le travail du sol avant plantation est généralement bénéfique, avec des gains de croissance appréciables durant les 3 à 5 premières années.

Choix de la densité de plantation :

La densité initiale des plantations pures ou mélangées de Douglas doit être raisonnée en fonction de plusieurs facteurs :

- les objectifs sylvicoles,
- la qualité génétique et le coût des plants,
- la fertilité et les contraintes de la station, la pente et l'accessibilité du terrain,
- la présence plus ou moins forte du gibier,
- la nature et la concurrence de la végétation,
- l'éventuelle mécanisation ultérieure des entretiens.

Y compris dans les plantations mélangées, l'objectif est de pratiquer lors des éclaircies une sélection visant à conserver in fine 150 à 200 meilleurs sujets/ha.

Densités élevées : 2.000 plants / ha, soit 2,5 m x 2 m (3x2)

Elles sont justifiées dans certaines situations :
1. indisponibilité de matériel de qualité,
2. boisement de terrains nus, sans abri latéral ni espoir de recrû naturel de végétation ligneuse d'accompagnement,
3. forte pression locale du gibier,
4. risques climatiques locaux : vents violents, gelées tardives,
5. concurrence forte de la végétation : graminées, fougères...,
6. pénurie de main-d'œuvre d'entretien et d'amélioration.

Densités moyennes : 1.100 /ha (3X3) à 1.600 /ha

Elles sont possibles dans différentes circonstances :
1. garantie génétique des plants (matériel qualifié) de très bonne qualité (jeunes, vigoureux, triés, frais...),
2. recrû naturel ligneux disponible ou accompagnement potentiel pour éduquer les arbres objectifs,
3. absence de gibier ou protections individuelles,
4. terrain en pente, obstacles fréquents,
5. pratique mécanisée des dégagements.

La plantation :

Lors de la mise en terre de plants en godet, les racines conservent leur intégrité et sont relativement protégées des dégradations et du dessèchement. De ce fait, si les conditions de température et d'humidité sont favorables et si la préparation du sol a été soignée, les racines peuvent reprendre rapidement leur croissance et se développer hors du godet ; sans arrêt de végétation, la reprise est généralement excellente.

- Approvisionner journellement le chantier et éviter tout dessèchement des mottes : les stocker sous abri ombragé et les humidifier régulièrement.

- Respecter les consignes suivantes :
     - bien enterrer la motte dans la terre pour éviter l'évaporation de l'eau qu'elle contient, et cela d'autant plus rapidement
     que l'air ambiant sera chaud et sec,
     - pour éviter « l'effet mèche », recouvrir totalement de 3 à 4 cm de terre la surface de la motte entièrement enterrée,
     - tasser très modérément la terre : ne pas déformer le système racinaire des plants.

Période de plantation :

jan fev mar avr mai jui juil aou sep oct nov dec

L'utilisation des plants en motte 200 cm3 permet une plantation, après les forts gels d'hiver.
Période de plantation bien plus étendue que celle des racines nues.

Règles de plantation :

- En règle générale, le douglas se plante plutôt au printemps afin d'éviter les risques liés au gel.
- Ne pas manipuler, ni planter des plants en motte par temps de gel.
- Adapter les horaires de plantation et contrôler l'humidité des plants en fonction des conditions météorologiques et des périodes de reboisement.
- Bien recouvrir la motte, sans tasser et sans comprimer.
- Veiller à la bonne rectitude du plant.

Sources
foret.info
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