Le gui

Qui ne l'a jamais croisé dans un vieux pommier ? Ce parasite nous agace par sa présence mais en réalité, ce n'est pas une maladie grave.

Le gui

Le gui

Les symptômes

La présence du gui s'établit facilement puisqu'il est très facile à voir: une grosse boule de branches vertes aux curieuses feuilles aplaties et coriaces, solidement fixée sur la branche qui la porte. La végétation de l'arbre ne paraît pas affectée par la présence d'une seule boule de gui. En revanche, les vieux pommiers qui en portent des dizaines ne donnent presque plus de fruits.

Son cycle

Avant que le gui ne s'accroche à une branche, il a connu une histoire mouvementée puisqu'il est arrivé sous forme de graine oubliée là par une grive qui le transportait dans son estomac. Le gui se développe très lentement une fois qu'il a réussi à germer sous l'écorce, puisqu'il ne forme ses deux premières feuilles qu'au bout de la seconde année. Tous les ans, il formera un étage supplémentaire si bien qu'il est facile de déterminer l'âge d'une boule de gui. Il ne vole que de la sève brute à l'arbre, c'est-à-dire de l'eau et des sels minéraux, qu'il transforme lui-même en sève élaborée. Le préjudice pour l'arbre est donc limité : tout se passe comme si l'arbre-hôte se retrouvait privé d'une petite racine, ce dont la plupart des arbres se remettent très bien.

Comment lutter

Étant donné que le gui ne met pas l'arbre en danger, il n'est pas indispensable de chercher à l'éliminer, tant qu'il n'y a qu'une boule ou deux dans l'arbre. Vouloir retirer le gui est plus un réflexe de jardinier tatillon qu'une véritable nécessité ! Dans un vieil arbre où le gui prolifère, c'est différent. Il faudra dans ce cas couper les branches infestées à 50 cm au moins en amont du gui. Il arrive souvent que celui-ci repousse si on a coupé la branche trop près de la souche de gui. Mais n'essayez pas de mettre du désherbant sur le gui : c'est la plante-hôte qui en pâtirait !

Comment l'éviter

Il n'y a absolument aucun moyen de se prémunir contre le gui, dont les baies sont apportées à grande distance par les oiseaux. Il faut noter que cette plante a une certaine utilité pour les oiseaux en hiver. Non seulement les grives se nourrissent de ses baies mais en plus les mésanges se nourrissent des graines de gui en train de germer sur les branches, pendant la période de disette en hiver. Favoriser la présence des mésanges dans le jardin est sans doute la meilleure manière de défavoriser celle du gui !

A savoir

Le gui peut croître sur de nombreux arbres, à l'exception du frêne sur lequel on n'en a jamais observé. Dans les jardins, ce parasite peut trouver refuge sur de nombreuses essences. Il existe un gui des conifères, peu commun et encore moins nuisible que le gui des arbres feuillus.

M. Jean-Michel GROULT
 
Pépinières PLANFOR
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